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VINGT-SIXIÈME
MÉDITATION



ADIEUX À LA POÉSIE


Il est une heure de silence
Où la solitude est sans voix,
Où tout dort, même l’espérance ;
nul zéphyr ne se balance
Sous l’ombre immobile des bois.

Il est un âge où de la lyre
L’âme aussi semble s’endormir,
Où du poétique délire
Le souffle harmonieux expire
Dans le sein qu’il faisait frémir.