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COMMENTAIRE


DE LA SIXIÈME MÉDITATION




J’écrivis cette ode à Paris, dans un de ces moments de sécheresse où l’âme se torture sans pouvoir enfanter sa pensée. Cette belle image de Jacob luttant avec l’ange, qui m’avait toujours paru inexpliquée, se révéla alors à moi. C’était évidemment l’inspiration de Dieu combattant contre la volonté aveugle et rebelle de l’homme. Cette idée me frappa tellement un matin à mon réveil, que je la chantai d’une seule haleine ; et que l’ode était écrite avant que le fils de la portière de mon hôtel, qui me servait de page, et dont j’ai parlé dans les Confidences, m’eût apporté mes habits et allumé le feu de ma cheminée.