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PRÉFACE GÉNÉRALE
DES
ŒUVRES COMPLÈTES DE M. DE LAMARTINE
1860
Voilà mes œuvres ! Je ne les publie pas par vanité ; je
ne dis pas comme Horace : Exegi monumentum. Je suis si
loin de me glorifier devant ce monceau de feuilles mortes
ou éphémères tombées du rameau de l’arbre de ma vie, dont je sens déjà les racines mourir, que je dis en toute sincérité : Je voudrais n’avoir jamais su écrire.
Virgile lui-même, transplanté de son humble métairie des bords du lac de Garde dans les pompes et dans les tumultes de Rome, ne regrettait-il pas d’avoir jeté loin de lui l’aiguillon de ses bœufs ou la serpette de l’émondeur de ses vignes ? — O ! utinàm, etc., etc.