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MÉDITATIONS

COMMENTAIRE
DE LA QUATORZIÈME MÉDITATION




Le commentaire de cette Méditation se trouve tout entier dans l’histoire de Raphaël, publiée par moi.

C’est une de mes poésies qui a eu le plus de retentissement dans l’âme de mes lecteurs, comme elle en avait eu le plus dans la mienne. La réalité est toujours plus poétique que la fiction ; car le grand poëte, c’est la nature.

On a essayé mille fois d’ajouter la mélodie plaintive de la musique au gémissement de ces strophes. On a réussi une seule fois. Niedermeyer a fait de cette ode une touchante traduction en notes. J’ai entendu chanter cette romance, et j’ai vu les larmes qu’elle faisait répandre. Néanmoins, j’ai toujours pensé que la musique et la poésie se nuisaient en s’associant. Elles sont l’une et l’autre des arts complets : la musique porte en elle son sentiment, de beaux vers portent en eux leur mélodie.