Page:Lamartine – Antoniella.djvu/331

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
325
ANTONIELLA.

ramenez l’Abruzzienne ce soir à Santa-Agatha ; revenez demain me prendre à la villa de Cicéron, et accompagnez-moi à Naples, où vous viendrez certifier au ministre et au roi ce que nous voyons et leur fournir l’occasion de faire triompher cette mère, Antoniella, Lorenzo, le jeune frère d’Antoniella, tant d’amour et tant d’innocence ! C’est Dieu qui a tout fait, c’est à lui de tout finir.

— Je le veux bien, dit le curé ; partons.

Et nous partîmes. Mais nous laissâmes l’Abruzzienne coucher pêle-mêle, cette nuit de bonheur, avec Annunziata et les enfants.

— Oh ! Antoniella, où es-tu ? disait Anunziata ; tu manques seule à cette félicité !