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ANTONIELLA.

CXXIX

Mais à peine le corricolo, suivi par la foule innombrable des lazzaroni, était-il arrivé à la Piazza-Medina, au bout de la rue de Tolède, près de la fontaine, qu’un embarras inattendu se trouva sous les pieds des chevaux et arrêta la course du corricolo. Des clameurs s’élevèrent en même temps du sein de la multitude. Le postillon arrêta ses chevaux, de peur d’écraser une bande de galériens vêtus de rouge et de jaune, qui sortaient en ce moment de la prison sous la garde de dix gendarmes, pour prendre la route des Calabres et passer de là en Sicile.