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ANTONIELLA.

CXXIV

Contre les racines tortueuses d’un groupe d’oliviers, à l’ombre pâle et transparente de ces arbres, elle vit deux enfants couchés entre les bras l’un de l’autre au léger souffle de la brise du midi, Leurs blanches poitrines s’élevaient et s’abaissaient tour à tour avec un mouvement insensible et régulier ; leurs têtes étaient tellement rapprochées et leurs cheveux blonds touffus tellement mêlés ensemble, que leurs figures étaient complétement cachées et que leurs traits, entièrement ensevelis dans l’herbe et la poussière, ne