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ANTONIELLA.

CXX

Les deux interlocuteurs barbaresques ne croyaient pas avoir été entendus, encore moins compris ; ils tombèrent un instant après dans le silence et dans le sommeil du matin, ainsi que leur équipage. Lorenzo se jeta sur le vieux lieutenant, et, lui montrant l’acier du poignard sur sa poitrine, lui fit signe de se taire ; pendant ce temps. Antoniella lui présentait un câble, le garrottait ; puis, abordant le jeune capitaine endormi, elle reconnaissait en lui un frère devenu chef du brigantin sur la côte du Maroc, et, prête à le frapper, restait muette