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ANTONIELLA.

maîtresse, ne put me défendre et fut garrotté avec moi pour que leur capture donnât au général de Foggio une preuve de leur vigilance et de leur utilité au gouvernement dans les provinces. Arrivés dans la ville, on nous déposa, Lorenzo et moi, sous la garde de la boutiquière, sur un peu de paille au bas de l’escalier, au fond de sa cave, jusqu’à ce que la revue fût passée ; nous nous y endormîmes de lassitude.

« Les coups de carabine qu’on tirait sur les vandarelli en dehors nous éveillèrent. J’essayai de monter pour voir ce qui se passait sur la place ; mais les premiers groupes de bandits qui étaient descendus de leurs chevaux et qui s’engouffraient dans la boutique me refoulèrent sur l’escalier ; j’y tombai dans les bras de Lorenzo ; alors il