Page:Lamartine – Antoniella.djvu/271

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
265
ANTONIELLA.

des assassins de leurs chefs et de leurs camarades. Le gouvernement, soit avec sincérité, soit avec ruse, affecta d’y être étranger. Il leur promit vengeance contre ceux d’Écruri, et envoya une commission judiciaire dans le village, pour rechercher et punir les coupables.

Ces punitions accomplies, le général Amato, commandant de la province, offrit de procéder à une reconstitution et à une réorganisation complète de la compagnie des Vandarelli ; ils s’y prêtèrent et se rendirent à Foggio, pour recevoir de nouveaux officiers choisis au scrutin par eux-mêmes. Excepté huit d’entre eux, plus défiants que les autres, ils consentirent à être passés en revue par le général. Au jour assigné, ils entrèrent à cheval à Foggio, au milieu d’un