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ANTONIELLA

CIV

On me tira une seconde fois des Repenties, pour adoucir, par mon entretien, les derniers jours de l’infortunée Annunziata. Je fus logée dans un cachot séparé mais contigu, afin que nous pussions parler ensemble à travers le grillage de la porte de communication. Le jour, les religieux, les sœurs de la bonne mort, toujours présents, gênaient nos entretiens secrets ; mais la nuit nous rendait à la liberté et à l’entière confidence de nos pensées. Nous en profitions pour causer du bonheur des enfants, quand notre mort leur aurait à jamais