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ANTONIELLA.

crimes… Non, elle ne l’a pas commis, j’en suis sûr ; je la connais, c’est une infâme calomnie !

« Elle était la pureté même ; je puis attester que le mal lui était inconnu. C’est quelque erreur de la justice ou quelque insinuation inexplicable de la malheureuse qui lui avait donné asile pour la perdre en essayant de se sauver.

« Je vais à Naples faire reconnaître son innocence. J’espère que Dieu, s’il en est temps encore, m’en fournira les moyens. Je reviendrai ensuite au régiment, pour y subir la peine, quelle qu’elle soit, que ma désertion mérite ; mais le premier devoir, c’est de rendre à l’innocence ce qu’on lui doit, l’attestation de sa vertu.

LORENZO, sergent. »