Page:Lamartine – Antoniella.djvu/178

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
172
ANTONIELLA

Ici un nuage passa sur mes yeux ; je sentis trembler le plancher sous mes pieds ; je crus que le ciel tournait au-dessus de ma tête. Je commençai, je m’interrompis, je balbutiai. L’étonnement du tribunal redoubla ; on me pria de me rasseoir, on m’apporta un verre d’eau pour me remettre, on me questionna de nouveau, et voici l’histoire telle que je l’avais imaginée et telle que j’osai la dire aux juges.

LXX

« Quelques mois après le jour où j’avais été recueillie par mon amie Annunziata dans sa maison, et où la mort de son