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leuse de figures, presque toutes si enchanteresses, qu’un harem de Perse ou de Constantinople n’aurait rien réuni de plus accompli.

VI

Une seule de ces jeunes filles, une des plus ravissantes, mais la plus solitaire et la plus recueillie de toutes, ne nous jeta ni un geste, ni un mot, ni un regard, tant elle paraissait plongée dans une inexplicable mélancolie. Elle semblait enfermée à part, dans une espèce de secret éclairé par une grande fenêtre, mais séparée, à l’intérieur, de ses compagnes, par un gros mur dont la