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ANTONIELLA

mener brutalement par les soldats dans l’immense et bruyante prison, pour y attendre l’instant d’être définitivement condamnée aux peines contre les débauchées nocturnes.

LX

Ce fut une grande rumeur à mon arrivée dans les cours de la Vicaria. Les vieilles femmes m’admirèrent et me firent des compliments ironiques sur ma figure.

Les jeunes filles de mon âge, dépravées par les vieilles, étaient jalouses de ma pudeur apparente, et me raillaient sur mon ingénuité.