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ANTONIELLA.

LIX

Cela dit, je fus conduite par les autres chez le même magistrat du quartier qui m’avait jugée et relâchée par pitié pour mon âge, la première fois.

Il me reconnut, m’accabla de reproches sur ce qu’il appelait ma récidive, et me déclara que, puisque j’étais si dépravée et si impénitente, Il n’aurait pas pour moi la même indulgence ; et il signa mon écrou parmi les femmes déshonorées de la Vicaria.

Je me gardai bien de répondre à ses injures ; je baissai la tête et je me laissai