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ANTONIELLA

somma de déclarer ma demeure et ma profession.

Je pleurai ; je dis que je demeurais avec une amie et deux enfants dans le vicolo solitaire de San-Martino ; que, cette amie et moi, nous faisions ensemble le même métier de blanchisseuse, et que nous élevions nos deux enfants pour leur apprendre plus tard notre état.

Ils me répliquèrent que notre état était infâme, et qu’ils allaient purger le quartier de notre présence.

D’eux d’entre eux se détachèrent pour aller enlever les enfants et les conduire à la Miséricorde, puis mener la mauvaise mère, ma complice, à la Vicaria, égout des femmes de mauvaise vie telles que nous.