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ANTONIELLA

trouveras chez nous que l’amitié que tu avais autrefois pour nous, quand tu étais riche et que nous étions pauvres. N’aie point de honte vis-à-vis d’Annunziata et de moi. Tu l’aideras À soigner ses beaux enfants. pendant qu’elle me soigne elle-même ou qu’elle tient les fers au feu pour repasser le linge de la pratique, D’ailleurs, qui sait, ajouta-t-il en regardant avec quelques larmes dans les yeux sa femme, ses enfants, sa chambre et son vieux sabre pendu à la muraille, qui sait si je guérirai de cette rechute, et si ma pauvre femme et ces chers petits, privés de leur père et de ma pension, n’auront pas, un jour, besoin de vous pour assister Annunziata dans son travail pour nourrir sa famille ? Dieu seul connaît si ce qu’il nous envoie est perte ou salut pour