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Louis XVI en jugement ; puis elle procéda, avec une énergie sauvage, à l’intérieur, à la répression de toutes les résistances ; à l’extérieur, à la défense du territoire.

La ville de Saint-Brieuc subit les excès du despotisme révolutionnaire, mais la grande masse de la population y fut toujours opposée. Les élections du 9 décembre 1792 donnèrent la mairie au citoyen Lorin. Les citoyens Gautier, Guimart, Le Meur, Beauchemin, Langlois, Saint-Sévrin et Cadiou furent nommés officiers municipaux, et Loisel, procureur.

1793 (an i et an ii). — La majorité du conseil de la commune était modérée. Il en était de même des autres corps administratifs, qui se rallièrent longtemps, comme la plupart des républicains de notre pays, aux idées des Girondins. Un seul des députés des Côtes-du-Nord vota la mort de Louis XVI. Palasne au contraire écrivit à ses commettants : « Au moment où je vous écris, le malheureux Louis XVI porte sa tête innocente sur l’échafaud du crime. » Cette noble parole lui valut une dénonciation à la Convention, de la part des sans-culottes de Saint-Brieuc.

La Société des sans-culottes s’était mise en rapports, dès sa fondation, avec les Jacobins de Paris. Un certain nombre de fonctionnaires et d’individus dociles y subis-