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-syndic, M. Gourlay. Elles nommèrent aussi huit officiers municipaux, pour composer avec le maire le corps municipal. C’étaient MM. Droguet, Jouannin-Folleville, Hillion (recteur de Saint-Michel), Le Mée, Besné, Bourel-Villaudoré, Le Meur et Barbedienne. Il y avait en outre dix-huit notables, MM. Lorin, Gautier (Isidore), Sébert, Deschamps-Oizel, Beauchemin, Jouan, Morel, Gautier (marchand), Guimart, Hamelin, Ferrary, Le Roux, Langlois, Le Gallais, Hinault, l’abbé Manoir, Le Beau et Meunier. Les notables étaient, comme les officiers municipaux, élus au scrutin de liste et renouvelables, chaque année, par moitié, tandis que le maire était choisi au scrutin individuel pour deux ans. Ils formaient, tous ensemble, le conseil général de la commune. La division du conseil en notables et en officiers existait sous la monarchie ; mais le nouveau système électoral reposait sur une base plus large que l’ancien, bien qu’il ne comprit que les citoyens actifs. Pour être citoyen actif, il fallait avoir 25 ans, être domicilié de fait dans la ville depuis un an et payer une contribution directe de la valeur de trois journées de travail.

La nouvelle administration fut installée le 14 février 1790. Dés le 21, l’ancien général de la paroisse de Saint-Michel fut obligé de se retirer, en vertu de la loi. Il remit aux commissaires de la municipalité les archives, les affaires courantes et le coffre-fort, contenant 18,730 livres 6 sous 2 deniers.

Les sacrifices demandés étaient facilement consentis. Dans toutes les âmes généreuses, il y avait, à ce moment, un désir sincère du bien et souvent un véritable enthousiasme. Les dignitaires du chapitre, les séminaristes, les professeurs et les élèves du collège, beaucoup de nobles, plusieurs dames même vinrent prêter le serment civique devant la municipalité et l’on put croire un moment que les réformes nécessaires allaient se faire avec le concours de tous. La municipalité de Saint-Brieuc répondait de la tranquillité ; elle proclamait son attachement au roi et à la religion, et allait jusqu’à protester contre un projet d’organisation