les dolmens, les allées couvertes, les menhirs de Ploufragan, de Saint-Julien, de Pordic etc., et aussi des haches en pierre polie ou en bronze, qu’on trouve un peu partout[1].
Lorsque les légions romaines pénétrèrent en Armorique, l’an 56 avant Jésus-Christ, la région qui s’étend du Léguer à la Rance et qui correspond à peu prés aux Côtes-du-Nord, était occupée par le peuple des Curiosolites. Quant aux Biducesii, que quelques géographes ont placés près de Saint-Brieuc, on ne sait rien de leur passé et on est même porté à croire qu’ils n’ont jamais habité l’Armorique.
Pendant la période gallo-romaine, les Curiosolites formèrent, dans leurs anciennes limites, une cité, civitas, comprenant quelques villes et des stations reliées par des voies magnifiques et protégées par des camps et des forteresses. Tout semble indiquer que les Romains ont fondé un établissement assez considérable à l’embouchure du Gouët. À Cesson, en effet, on a reconnu l’emplacement d’un castrum romain, dont les substructions ont dû servir de base à la tour construite pendant le moyen-âge. Au nord de cette forteresse, des fouilles ont mis à jour, sur le versant oriental de la baie de Saint-Laurent, une villa avec bains et hypocauste, et à Roselier, ou Port-Aurel (Portus-Aurelii), des vestiges prouvant qu’il y avait là un port et un groupe d’habitations. D’un autre côté, au fond de la baie, Yffiniac et Hillion ont eu une certaine importance, si l’on en juge par l’étendue des substructions qu’on y a découvertes[2].
La station de Cesson était desservie par deux voies principales[3]. L’une venait du pays de Lannion par Lanvollon et passait près de la mine déjà exploitée des Boissières. On assure qu’elle se relevait par les Villages et