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les mouvemens, à conserver l’intégrité de ces corps, ces mêmes lois tendent sans cesse à altérer les combinaisons existantes, à les simplifier ou à diminuer la complication de leur composition ; en sorte qu’avec le temps elles parviennent à dégager presque tous les principes qui les constituoient, de leur état de combinaison.

Voici un ordre de considérations dont les développemens, bien saisis et appliqués à tous les faits connus, ne peuvent que montrer de plus en plus la solidité du principe que je viens d’établir.

Ces considérations, néanmoins, sont très-différentes de celles qui ont fixé l’attention des savans ; car ayant remarqué que les résultats des lois de la nature dans les corps vivans, étoient bien différens de ceux qu’elles produisent dans les corps inanimés, ils ont attribué à des lois particulières, pour les premiers, les faits singuliers qu’on observe en eux, et qui ne sont dus qu’à la différence de circonstances qui existe entre ces corps et ceux qui sont privés de la vie. Ils n’ont pas vu que les corps vivans, par leur nature, c’est-à-dire, par l’état et l’ordre de choses qui produisent en eux la vie, donnoient aux lois qui les régissent une direction, une force et des propriétés qu’elles ne peuvent avoir dans les corps inanimés ; en sorte que, négligeant