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causent des maladies à la peau ! Ou y pullulent à leur occasion ! Ont encore une semblable origine ? Et parmi les végétaux, pourquoi les moisissures, les champignons divers, les lichens mêmes qui naissent et se multiplient si abondamment sur les troncs d’arbres et sur les pierres, à la faveur de l’humidité et d’une température douce, ne se trouveroient-ils pas dans le même cas ?

Sans doute, dès que la nature a créé directement un corps végétal ou animal, bientôt l’existence de la vie dans ce corps lui donne non-seulement la faculté de s’accroître, mais, en outre, celle de préparer des scissions de ses parties ; en un mot, de former des corpuscules granuliformes propres à le reproduire. S’ensuit-il que ce corps, qui vient d’obtenir la faculté de multiplier les individus de son espèce, n’ait pu lui-même provenir que de corpuscules semblables à ceux qu’il sait former ? C’est une question qui, je crois, mérite bien qu’on l’examine.

Que les générations directes, qui font l’objet de ce chapitre, aient ou n’aient pas réellement lieu, ce sur quoi, maintenant, je n’ai point d’avis prononcé ; toujours est-il certain, selon moi, que la nature en exécute de réelles au commencement de chaque règne de corps vivans, et que sans cette voie elle n’eût jamais pu donner l’exis-