Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/91

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seulement d’entrer et de s’échapper par des issues ;

2°. En fluides incontenables, tels que le calorique, l’électricité, etc. Ces fluides subtils étant susceptibles, par leur nature, de traverser les parois des membranes enveloppantes, des cellules, etc., aucun corps, par conséquent, ne peut les retenir ou les conserver que passagèrement.

D’après les considérations exposées dans ce chapitre, il me paroît certain que la nature opère elle-même des générations directes ou spontanées ; qu’elle en a les moyens ; qu’elle les exécute à l’extrémité antérieure de chaque règne organique où se trouvent les corps vivans les plus imparfaits ; et que c’est uniquement par cette voie qu’elle a pu donner l’existence à tous les autres.

Ainsi, c’est pour moi une vérité des plus évidentes, savoir : que la nature forme des générations directes, dites spontanées, au commencement de l’échelle, soit végétale, soit animale. Mais une question se présente : est-il certain qu’elle ne donne lieu à de semblables générations qu’à ce point de l’une et de l’autre échelle ? J’ai pensé, jusqu’à présent, que cette question devoit être résolue par l’affirmative ; parce qu’il me paroissoit que pour donner l’existence à tous les corps vivans, il suffisoit à la nature d’avoir formé directement