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Toute masse de matières en apparence homogène, d’une consistance gélatineuse ou mucilagineuse, et dont les parties, cohérentes entre elles, seront dans l’état le plus voisin de la fluidité, mais auront seulement une consistance suffisante pour constituer des parties contenantes, sera le corps le plus approprié à recevoir les premiers traits de l’organisation et la vie.

Or, les fluides subtils et expansifs répandus et toujours en mouvement dans les milieux qui environnent une pareille masse de matières, la pénétrant sans cesse et se dissipant de même, régulariseront, en traversant cette masse, la disposition intérieure de ses parties, la constitueront dans un état cellulaire, et la rendront propre alors à absorber et à exhaler continuellement les autres fluides environnans qui pourront pénétrer dans son intérieur et qui seront susceptibles d’y être contenus.

On doit, en effet, distinguer les fluides qui pénètrent dans les corps vivans :

1°. En fluides contenables, tels que l’air atmosphérique, différens gaz, l’eau, etc. La nature de ces fluides ne leur permet pas de traverser les parois des parties contenantes, mais