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indispensable pour l’existence de la vie dans un corps, étant que ce corps soit composé de parties contenantes non fluides, et de fluides contenus qui peuvent se mouvoir dans ces parties ; un corps que constitue un tissu cellulaire très-souple, et dont les cellules communiquent entre elles par des pores, peut remplir cet objet : le fait lui-même atteste que cela peut être ainsi.

Si la petite masse dont il s’agit est gélatineuse, ce sera la vie animale qui pourra s’y établir ; mais si elle n’est que mucilagineuse, la vie végétale seule pourra y exister.

Relativement à l’acte de fécondation organique, si vous comparez l’embryon d’un animal ou d’un végétal qui n’a point encore reçu de fécondation, avec le même embryon qui aura subi cet acte préparatoire de la vie ; vous n’observerez entre eux aucune différence perceptible, parce que la masse et la consistance de ces embryons seront encore les mêmes, et que les deux sortes de parties qui les constituent se trouveront dans un terme extrême d’obscurité.

Vous concevrez alors qu’une flamme invisible ou une vapeur subtile et expansive (aura vitalis), qui s’émane de la matière fécondante, ne fait, en pénétrant un embryon gélatineux ou mucilagineux, c’est-à-dire, en traversant sa masse et se répandant dans ses parties souples, qu’établir