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ces animaux se trouvent contraints de les employer habituellement à en former une nageoire caudale, en les réunissant et en élargissant, par l’écartement de leurs doigts, la palette qui résulte de leur réunion. Alors ils peuvent avec cette nageoire artificielle frapper l’eau, soit à droite, soit à gauche, hâter leur déplacement et varier sa direction.

Les deux pieds postérieurs des phoques étant si souvent employés à former une nageoire par leur réunion, n’auroient pas seulement cette direction en arrière qui leur fait continuer l’allongement du corps ; mais ils se seroient tout-à-fait réunis ensemble, comme dans les morses, si les animaux dont il s’agit ne s’en servoient aussi très souvent pour saisir et emporter leur proie. Or, les mouvemens particuliers que ces actions exigent, ne permettent pas aux pieds postérieurs des phoques de se réunir entièrement, mais seulement de le faire instantanément.

Les morses, au contraire, qui se sont habitués à se nourrir des herbes qu’ils viennent brouter sur les rivages, n’employant jamais leurs pieds de derrière qu’à former une nageoire caudale, ces pieds, dans la plupart, se sont tout-à-fait réunis ensemble, ainsi qu’avec la queue, et ne peuvent plus se séparer.

Ainsi, dans des animaux d’origine semblable,