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si ensuite ces deux masses se réunissent en une seule, elles combineront aussitôt leurs mouvemens, et que, dès lors, la masse commune aura un mouvement composé, qui sera moyen entre les deux sortes de mouvement qui se seront combinées.

Ainsi, l’acte physique qui donne lieu à un jugement, est probablement constitué par une opération du fluide nerveux qui, dans ses mouvemens, se répand sur les traits imprimés des idées que l’on compare ; et il paroît consister en autant de mouvemens particuliers du fluide en question, qu’il y a d’idées comparées, et de portions de ce fluide qui traversent les traits de ces idées. Or, ces portions séparées du même fluide, qui ont chacune un mouvement particulier, venant toutes à se réunir, forment une masse dont le mouvement est composé de tous les mouvemens particuliers cités ; et ce mouvement composé imprime alors, dans l’organe, de nouveaux traits, c’est-à-dire, une idée nouvelle, qui est le jugement dont il s’agit.

Cette idée nouvelle est aussitôt rapportée au sentiment intérieur de l’individu ; il en a le sentiment moral ; et si elle fait naître en lui un besoin, pareillement moral, elle donne lieu à sa volonté d’agir pour y satisfaire.

Indépendamment de l’inexpérience, et des sui-