la seconde des principales facultés de l’intelligence, mais celle qui constitue la première et la plus générale de ses opérations.
La pensée est le plus général des actes de l’intelligence ; car, après l’attention qui donne à la pensée elle-même, et aux autres actes de l’entendement, le pouvoir de s’opérer, celui dont il est ici question, embrasse véritablement tous les autres, et néanmoins mérite une distinction particulière.
On doit considérer la pensée comme une action qui s’exécute, dans l’organe de l’intelligence, par des mouvemens du fluide nerveux, et qui s’opère sur des idées déjà acquises ; soit en les rendant simplement sensibles à l’individu sans aucun changement, comme dans les actes de mémoire ; soit en comparant entre elles diverses de ces idées pour en obtenir des jugemens, ou trouver leurs rapports, qui sont aussi des jugemens, comme dans les raisonnemens ; soit en les divisant méthodiquement et les décomposant, comme dans les analises ; soit, enfin, en créant, d’après ces idées qui servent de modèles ou de