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ne le fait, ou n’y parvient, que parce qu’elle habitue celui qui la reçoit à exercer sa faculté de penser ; à fixer son attention sur les objets si variés et si nombreux qui peuvent affecter ses sens, sur tout ce qui peut augmenter son bien-être physique et moral, et par conséquent sur ses véritables intérêts dans ses relations avec les autres hommes.

En fixant son attention sur les différens objets qui peuvent affecter ses sens, il parvient à distinguer ces objets les uns des autres, et à déterminer leurs différences, leurs rapports, et les qualités particulières de chacun d’eux : de là, la source des sciences physiques et naturelles.

De même en fixant son attention sur ses intérêts, dans ses relations avec les autres hommes, et sur ce qu’il peut apercevoir d’instructif pour eux, il se forme des idées morales, soit de toutes les convenances à l’égard des situations dans lesquelles il peut se rencontrer dans le cours de sa vie sociale, soit de ce qui peut avancer les connoissances utiles : de là, la source des sciences politiques et morales.

Ainsi, l’habitude d’exercer son intelligence et de varier ses pensées que l’homme reçoit de l’éducation, étend singulièrement en lui la faculté de donner de l'attention à quantité d’objets différens ; de former des comparaisons parti-