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lames ou des feuillets médullaires disposés pour le même objet.

Ne pouvant savoir positivement ce qui se passe à ce sujet, je crois avoir atteint mon but en montrant ce qui est possible, ce qui est même vraisemblable : cela seul me suffit.

L’admirable composition de l'hypocéphale, soit celle de l’ensemble de cet organe, soit celle de chacune de ses régions qui sont doubles, l’une semblable à l’autre dans chaque hémisphère, ne sauroit être une supposition sans fondement, quoique nous manquions de moyens pour l’apercevoir et nous en assurer. Les phénomènes organiques qui constituent l’intelligence, et chacun de ces phénomènes exigeant dans l’organe un lieu particulier et, pour ainsi dire, un organe spécial dans lequel il puisse se produire, doivent nous donner la conviction morale, qu’à l’égard de la composition de l’hypocéphale, les choses sont telles que je viens de les présenter.

Assurément, les individus ne naissent point avec toutes les facultés intellectuelles qu’ils peuvent avoir ; car l’organe en qui s’exécutent les actes de l’intelligence est, comme tous les autres, d’autant plus susceptible de se développer, qu’il est plus exercé. Il en est de même de chaque sorte particulière de faculté intellectuelle : les besoins ressentis, ou que l’individu se donne, la font