Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/322

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour convaincre de l’existence de ce fluide, dans les animaux les plus parfaits, si beaucoup d’autres encore ne concouroient à la mettre en évidence.

De l’origine du penchant aux mêmes actions, et de celle de l’instinct des animaux.

La cause du phénomène connu, qui contraint presque tous les animaux à exécuter toujours les mêmes actions, et celle qui fait naître dans l’homme même un penchant à répéter toute action devenue habituelle, méritent assurément d’être recherchées.

Si les principes exposés dans cet ouvrage sont réellement fondés, alors les causes dont il s’agit s’en déduiront facilement et même très-simplement ; en sorte que des phénomènes qui se présentoient à nous comme autant de mystères, cesseront de nous étonner, quand nous aurons reconnu la simplicité de celles qui les ont produits.

Voyons donc, d’après les principes que nous avons ci-dessus énoncés, ce qui peut avoir lieu à l’égard des phénomènes dont il est ici question.

Dans toute action, le fluide des nerfs qui la provoque, subit un mouvement de déplacement qui y donne lieu. Or, lorsque cette action a été plusieurs fois répétée, il n’est pas douteux que