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du sentiment intérieur constituoient la puissance qui envoie le fluide excitateur aux muscles, le problème, à l’égard de ces animaux, me parut résolu ; et quant aux animaux tellement imparfaits, qu’ils ne peuvent jouir de la sensibilité physique, comme ils sont irritables dans leurs parties, autant et même plus que les autres, des excitations qui leur parviennent de l’extérieur, suffisent évidemment pour l’exécution des mouvemens qu’on leur voit produire.

Voilà, selon moi, l’éclaircissement d’un mystère qui sembloit devoir être si difficile à pénétrer ; et cet éclaircissement ne me paroît point reposer sur de simples hypothèses : car, relativement aux animaux sensibles, la puissance musculaire et la nécessité de l’influence nerveuse pour exciter cette puissance, ne sont point des objets hypothétiques ; et les émotions du sentiment intérieur, que j’ai considérées comme des causes capables d’envoyer aux muscles, qui dépendent de l’individu, le fluide propre à exciter leur action, me paroissent trop évidentes pour qu’il soit possible de les regarder comme conjecturales.

Maintenant, si l’on considère attentivement tous les animaux qui existent, ainsi que l’état de leur organisation, la consistance de leurs parties, et les différentes circonstances dans