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ont, en outre, d’autres besoins à satisfaire, qui exigent aussi, de leur part, d’autres mouvemens et d’autres actions.

Or, il s’agissoit de reconnoître la source où les animaux puisent cette faculté de mouvoir plus ou moins subitement leurs parties, en un mot, d’exécuter les actions diverses au moyen desquelles ils satisfont à leurs besoins.

Je remarquai, d’abord, que toute action étoit un mouvement, et que tout mouvement qui commence, provenoit nécessairement d’une cause qui avoit le pouvoir de le produire : l’objet recherché se réduisoit donc à déterminer la nature et l’origine de cette cause.

Alors, considérant que les mouvemens des animaux qui exécutent quelque action, ne sont nullement communiqués ou transmis, mais qu’ils sont simplement excités ; leur cause me parut se dévoiler de la manière la plus claire et la plus évidente ; et je fus convaincu qu’ils étoient réellement, dans tous les cas, le produit d’une puissance quelconque qui les excitoit.

En effet, dans certains animaux, l’action musculaire est une force très-suffisante pour produire de pareils mouvemens, et l’influence nerveuse suffit aussi complétement pour exciter cette action. Or, ayant reconnu que, dans les animaux qui jouissent de la sensibilité physique, les émotions