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CHAPITRE V.


De la Force productrice des actions des animaux, et de quelques faits particuliers qui résultent de l’emploi de cette force.


LES animaux, indépendamment de leurs mouvemens organiques, et des fonctions essentielles à la vie que leurs organes exécutent, font encore des mouvemens et des actions dont il importe extrêmement de déterminer la cause.

On sait que les végétaux peuvent satisfaire à leurs besoins sans se déplacer, et sans exécuter aucun mouvement subit : la raison en est, que tout végétal, convenablement situé, trouve dans les milieux environnans, les matières dont il a besoin pour se nourrir ; de sorte qu’il n’a qu’à les absorber et recevoir les influences de certaines d’entre elles.

Il n’en est pas de même des animaux : car, à l’exception des plus imparfaits, qui commencent la chaîne animale, les alimens, qui servent à leur subsistance, ne se trouvent pas toujours à leur portée, et ils sont obligés, pour se les procurer, d’exécuter des mouvemens et des actions. D’ailleurs, la plupart d’entre eux