du système nerveux, et ne sauroit avoir lieu sans lui. Aussi, seroit-ce une inconséquence que de s’efforcer de trouver des muscles dans des animaux en qui le système nerveux manqueroit évidemment.
Essayons maintenant de développer les principales considérations relatives aux émotions du sentiment intérieur.
Il s’agit ici de l’examen de l’un des plus importans phénomènes de l’organisation animale ; de ces émotions du sentiment intérieur, qui font agir les animaux et l’homme même, tantôt sans aucune participation de leur volonté, et tantôt par une volonté qui y donne lieu ; émotions depuis long-temps aperçues, mais sur lesquelles il ne paroît pas qu’on ait fixé son attention pour en rechercher l’origine ou les causes.
D’après ce qu’on observe à cet égard, on ne sauroit douter que le sentiment intérieur et général qu’éprouvent les animaux qui possèdent un système nerveux propre au sentiment, ne soit susceptible de s’émouvoir par des causes qui l’affectent ; or, ces causes sont toujours le besoin, soit d’assouvir la faim, soit de fuir des dangers, d’éviter la douleur, de rechercher le plaisir, ou ce qui est agréable à l’individu, etc.