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certains passages particuliers au fluide nerveux, peuvent donner lieu à des actions qui ressemblent à des actes de mémoire. L’observation des mœurs et des habitudes des insectes nous en offre des exemples.

J’aurai occasion de revenir sur ces objets ; mais il importoit que je fasse remarquer ici la nécessité de distinguer la perception qui résulte de toute sensation non remarquée, de l'idée qui, pour sa formation, exige un organe spécial, ce dont j’espère donner des preuves.

D’après ce qui est exposé dans ce chapitre, je crois pouvoir conclure :

1°. Que le phénomène du sentiment n’offre d’autre merveille que l’une de celles qui sont dans la nature, c’est-à-dire, que des causes physiques peuvent faire exister ;

2°. Qu’il n’est pas vrai qu’aucune des parties d’un corps vivant, et qu’aucune des matières qui composent ces parties, aient en propre la faculté de sentir ;

3°. Que le sentiment est le produit d’une action et d’une réaction qui s’opèrent et deviennent générales dans le système sensitif, et qui s’exécutent avec rapidité par un mécanisme simple, très-facile à concevoir ;

4°. Que l’effet général de cette action et de cette réaction est nécessairement ressenti par le