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CHAPITRE IV.

De l’Orgasme et de l’Irritabilité.

CE n’est pas de l’affection particulière qu’on nomme orgasme dont il va être ici question ; mais il s’agira, sous la même dénomination, de l’état que conservent les parties souples et intérieures des animaux tant qu’ils possèdent la vie ; état qui leur est naturel, puisqu’il est essentiel à leur conservation ; état, enfin, qui nécessairement n’existe plus dans leurs parties, lorsqu’ils ont cessé de vivre, ou peu de temps après.

Il est certain que parmi les parties solides et intérieures des animaux, celles qui sont souples sont animées, pendant la vie, d’un orgasme ou espèce d’éréthisme particulier qui leur donne la faculté de s’affaisser et de réagir aussitôt, lorsqu’elles reçoivent quelque impression.

Un orgasme analogue existe aussi dans les parties solides les plus souples des végétaux tant qu’ils sont vivans ; mais il y est très-obscur, et tellement foible, qu’il ne donne nullement aux parties qui en sont douées, la faculté de réagir subitement contre les impressions qu’elles pourroient recevoir.