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tout-à-fait particulières, et qu’il n’est pas essentiel à l’existence du cerveau, ni même à la conservation de la vie. Il mérite donc un nom particulier, et je crois pouvoir lui assigner celui d'hypocéphale.

Or, cet hypocéphale est l’organe spécial dans lequel se forment les idées et tous les actes de l’intelligence ; et le cerveau proprement dit, cette partie de la masse médullaire principale qui contient le centre de rapport des nerfs, et à laquelle les nerfs des sens particuliers viennent se réunir, ne sauroit lui seul donner lieu à de semblables phénomènes.

Si l’on considère comme cerveau la masse médullaire qui sert de point de réunion aux différens nerfs, qui contient leur centre de rapport, en un mot, qui embrasse le foyer d’où le fluide nerveux est envoyé aux différentes parties du corps, et celui où il est rapporté lorsqu’il effectue quelque sensation ; alors il sera vrai de dire que le cerveau, même dans les animaux les plus parfaits, est toujours fort petit. Mais lorsque ce cerveau est muni de deux hémisphères, comme il se trouve dans leur base, qu’il y est en quelque sorte confondu, et que ces hémisphères plicatiles peuvent devenir fort grands, l’usage est de donner le nom de cerveau à toute la masse médullaire renfermée dans la cavité du crâne. Il en