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trouve à peu près le même dans les animaux des cinq classes suivantes, c’est-à-dire, dans les arachnides, les crustacés, les annelides, les cirrhipèdes et les mollusques ; il n’y présente vraisemblablement d’autres différences que celles qui constituent quelque perfectionnement dans les deux facultés déjà citées.

Je n’ai pas assez d’observations particulières pour qu’il me soit possible d’indiquer, parmi les animaux qui ont un système nerveux capable de leur faire éprouver des sensations, quels sont ceux en qui les émotions du sentiment intérieur sont dans le cas de pouvoir être produites. Peut-être que, dès que la faculté de sentir existe, celle qui produit ces émotions a lieu aussi ; mais cette dernière est si imparfaite et si obscure, dans son origine, que je ne la crois reconnoissable que dans les animaux à vertèbres. Ainsi, passons à la détermination du point de l’échelle animale dans lequel commence la quatrième sorte de faculté du système nerveux.

Lorsque la nature fut parvenue à munir le système nerveux d’un véritable cerveau, c’est-à-dire, d’un renflement médullaire antérieur, capable de donner immédiatement l’existence au moins à un sens particulier, tel que celui de la vue, et de contenir, en un seul foyer, le centre de rapport des nerfs ; elle n’eut pas encore par là