Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rique qui distend les parties, excite les actes d’irritabilité dans les organes non musculaires, et les mouvemens des muscles lorsqu’il porte son influence sur leurs parties.

Si les deux fluides que je viens de citer combinent ainsi leur action particulière, il en doit résulter pour les corps organisés qui éprouvent cette action, une cause ou une force puissante qui agit efficacement, se régularise dans ses actes par l’organisation, c’est-à-dire, par l’effet de la forme régulière et de la disposition des parties, et entretient les mouvemens et la vie tant qu’il existe dans ces corps un ordre de choses qui y permet de semblables effets.

Tel est, selon les apparences, le mode d’action de la cause excitatrice de la vie ; mais on ne sauroit le regarder comme connu, tant qu’il sera impossible d’en établir les preuves. Telle est peut-être aussi, dans les deux fluides cités, la totalité des principes qui concourent à la production de cette cause ; mais c’est encore une connoissance sur laquelle on ne sauroit compter. Ce qu’il y a de très-positif à ces égards, c’est que la source où la nature prend ses moyens pour obtenir cette cause et la force qui en résulte, se trouve dans des fluides invisibles et subtils, parmi lesquels les deux que je viens d’indiquer sont incontestablement les principaux.