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Il paroît que c’est ce qui a lieu dans les animaux de la classe des radiaires, ou au moins dans ceux de la division des échinodermes, dans lesquels on prétend avoir découvert le système nerveux, et où ce système seroit réduit à des ganglions séparés qui communiquent entre eux par des filets, et qui en envoient d’autres aux parties.

Si les observations qui établissent cet état du système nerveux sont fondées, ce sera celui de la plus grande simplicité de ce système, et alors il présentera plusieurs centres de rapport pour les nerfs, c’est-à-dire, autant de foyers qu’il y a de ganglions séparés ; enfin, il ne donnera lieu à aucun des sens particuliers, pas même à celui de la vue, qu’on sait être le premier qui se montre sans équivoque.

Je nomme sens particulier chacun de ceux qui résultent d’organes spéciaux qui les font exister, tels que la vue, l’ouïe, l’odorat et le goût : quant au toucher, c’est un sens général, type, à la vérité, de tous les autres, mais qui n’exige aucun organe spécial, et auquel les nerfs ne peuvent donner lieu que lorsqu’ils sont capables de produire des sensations.

Or, en exposant, dans le chap III, le mécanisme des sensations, nous verrons qu’aucune d’elles ne sauroit se produire que lorsque, par suite de