Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/218

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

temps, tout ce que nous observons à leur égard fut complétement terminé.

Le système nerveux, dans son origine, c’est-à-dire, là où il commence à exister, est assurément dans sa plus grande simplicité et dans sa moindre perfection. Cette sorte d’origine lui est commune avec celle de tous les autres organes spéciaux qui ont commencé de même par être dans leur plus grand état d’imperfection. Or, on ne sauroit douter que, dans sa plus grande simplicité, le système nerveux ne donne aux animaux qui le possèdent dans cet état, des facultés moins nombreuses et moins éminentes que celles que le même système procure aux animaux les plus parfaits, en qui il se trouve dans sa plus grande composition et muni de ses accessoires. Il suffit de bien observer ce qui a lieu à cet égard, pour reconnoître le fondement de cette considération.

J’ai déjà prouvé que, lorsque le système nerveux est dans sa plus grande simplicité, il offroit nécessairement deux sortes de parties, savoir ; une masse médullaire principale, et des filets nerveux qui viennent se réunir à cette masse ; mais cette même masse médullaire peut d’abord exister sans donner lieu à aucun sens particulier, et elle peut être divisée en parties séparées, à chacune desquelles des filets nerveux viendront se rendre.