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de différens organes dans lesquels le mouvement musculaire n’a point lieu d’une manière distincte.

Ces faits étant assez connus, je ne m’y arrêterai pas davantage ; mais j’en conclurai que l’influence nerveuse qui donne lieu à l’action musculaire, et que celle qui concourt à l’exécution des fonctions de différens organes, s’opèrent par une émission du fluide nerveux qui, d’un centre ou réservoir quelconque, se dirige vers les parties qui doivent agir.

À ce sujet, je rappellerai un fait bien connu, mais dont la considération intéresse l’objet que nous avons maintenant en vue ; le voici :

Relativement au fluide nerveux qui part de son réservoir pour se rendre aux parties du corps, une portion de ce fluide est à la disposition de l’individu, qui la met en mouvement à l’aide des émotions de son sentiment intérieur, lorsqu’un besoin quelconque les excite ; tandis que l’autre portion se distribue régulièrement, sans la participation de la volonté de cet individu, aux parties qui, pour la conservation de la vie, doivent être mises sans cesse en action.

Il résulteroit de grands inconvéniens, s’il pouvoit dépendre de nous d’arrêter, à notre gré, soit les mouvemens de notre cœur ou de nos artères, soit les fonctions de nos viscères ou de nos or-