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clure que, dans les animaux à vertèbres, les nerfs et la masse médullaire principale ne peuvent dériver de haut en bas, c’est-à-dire, de la partie supérieure et terminale du cerveau, comme le cerveau lui-même ne peut être une production de la moelle épinière, c’est-à-dire, de la partie inférieure ou postérieure du système nerveux ; mais que ces diverses parties proviennent originairement d’une qui en fut productrice, et qu’il est probable que ce doit être dans la moelle allongée, près de sa protubérance annulaire, que se trouve l’origine, soit des hémisphères du cerveau, soit des jambes du cervelet, soit de la moelle épinière, soit des sens particuliers.

Qu’importe que les bases médullaires des hémisphères soient rétrécies et beaucoup moins volumineuses que les hémisphères eux-mêmes, et qu’il en soit de même des jambes du cervelet, etc. ; qui ne voit que le développement graduel de ces organes a pu donner lieu, selon leur plus grand emploi, à un épanouissement qui les aura rendus d’un volume beaucoup plus considérable que celui de leur racine !

Ces considérations sur la formation du système nerveux ne sont sans doute que très-générales ; mais elles suffisent à mon objet, et doivent intéresser, selon moi, parce qu’elles sont exactes et qu’elles s’accordent avec les faits observés.