Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/203

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

brachiaux ; ce qu’effectivement l’observation confirme.

Au contraire, dans les animaux vertébrés qui ne font qu’un usage médiocre de leurs sens, et surtout de leur intelligence, et qui se livrent principalement au mouvement musculaire, leur cerveau et particulièrement ses hémisphères, ont dû prendre peu de développement, tandis que leur moelle épinière s’est trouvée dans le cas d’acquérir une grosseur assez considérable. Aussi les poissons, qui ne s’exercent guère qu’au mouvement musculaire, ont-ils proportionnellement une moelle épinière fort grosse et un très-petit cerveau.

Parmi les animaux sans vertèbres, ceux qui ont, au lieu d’une moelle épinière, une moelle longitudinale, comme les insectes, les arachnides, les crustacés, etc., ont cette moelle noueuse dans toute sa longueur ; parce que ces animaux s’exerçant beaucoup au mouvement, elle a obtenu des renforcemens et, en conséquence, des renflemens aux lieux d’où part chaque paire de nerfs.

Enfin, les mollusques, qui ont de mauvais points d’appui pour leurs muscles, et qui, en général, n’exécutent que des mouvemens lents, n’ont ni moelle épinière, ni moelle longitudinale, et n’offrent que des ganglions assez rares d’où partent des filets nerveux.

D’après ce que je viens d’exposer, on peut con-