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Il faut donc absolument un foyer ou centre de rapport, auquel les nerfs se rendent, pour que le système dont il s’agit puisse opérer ses fonctions, quelles qu’elles soient ; et nous verrons même que, sans lui, les actes de l’organe de l’intelligence ne pourroient devenir sensibles à l’individu. Or, ce centre de rapport se trouve placé dans une partie quelconque de la masse médullaire principale qui fait toujours la base du système nerveux.

Les filets et les cordons dont je viens de parler tout à l’heure, sont les nerfs ; et la masse médullaire principale qui contient le centre de rapport du système, constitue, dans certains animaux sans vertèbres, soit des ganglions séparés, soit la moelle longitudinale noueuse dont ils sont munis ; enfin, dans les animaux à vertèbres, elle forme la moelle épinière et la moelle allongée qui se joint au cerveau.

Partout où le système nerveux existe, quelque simple ou imparfait qu’il soit, la masse médullaire principale, dont il vient d’être question, se trouve toujours sous une forme quelconque, parce qu’elle fait la base de ce système, et qu’elle lui est essentielle.

En vain, pour nier cette vérité de fait, dira-t-on :

1°. Que l’on peut enlever entièrement le cerveau