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composent le système nerveux, et qui, par leurs dispositions, leurs relations, et les mouvemens du fluide subtil que renferment les parties de ce système, produisent les phénomènes organiques les plus étonnans.

On sait que la pulpe des organes dont il s’agit, est une substance médullaire très-molle, blanche intérieurement, grisâtre dans sa croûte extérieure, insensible, et qui paroît d’une nature albumino-gélatineuse. elle forme, au moyen de ses gaines aponévrotiques, des filets et des cordons qui vont se rendre à des masses plus considérables de la même substance médullaire, lesquelles contiennent le foyer (simple ou divisé) ou le centre de rapport du système.

Soit pour l’exécution du mouvement musculaire, soit pour celle des sensations, il faut nécessairement que le système d’organes destiné à opérer de pareilles fonctions, ait un foyer ou un centre de rapport pour les nerfs. Effectivement, dans le premier cas, le fluide subtil qui doit porter son influence sur les muscles, part d’un foyer commun pour se diriger vers les parties qu’il doit mettre en action ; et dans le second cas, le même fluide, mu par la cause affectante, part de l’extrémité du nerf affecté pour se diriger vers le centre de rapport, et y produire l’ébranlement qui donne lieu à la sensation.