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de manière que la substance de tout corps animal permet à la cause excitatrice d’y établir un orgasme énergique et l’irritabilité ; tandis que la substance de tout corps végétal ne laisse à la cause excitatrice que le pouvoir de mettre en mouvement les fluides visibles contenus, mais ne lui permet, sur les parties contenantes, qu’un orgasme obscur, incapable de produire l’irritabilité et de faire exécuter aux parties des mouvemens subits ;

5o. Que la nature elle-même donne lieu à des générations directes, dites spontanées, en créant l’organisation et la vie dans des corps qui ne les possédoient pas ; qu’elle a nécessairement cette faculté à l’égard des animaux et des végétaux les plus imparfaits qui commencent, soit l’échelle animale, soit l’échelle végétale, soit peut-être encore certaines de leurs ramifications ; et qu’elle n’exécute ces admirables phénomènes que sur de petites masses de matière, gélatineuse pour la nature animale, mucilagineuse pour la nature végétale, transformant ces masses en tissu cellulaire, les remplissant de fluides visibles qui s’y composent, et y établissant des mouvemens, des dissipations, des réparations, et divers changemens, à l’aide de la cause excitatrice que les milieux environnans fournissent ;

6o. Que les lois qui régissent toutes les mu-