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crustacés qu’on voit, pour la première fois, la fonction d’une circulation générale complétement exécutée ; fonction qui n’avoit reçu qu’une simple ébauche dans les arachnides.

Chaque nouveau système d’organes acquis, se conserve toujours dans les organisations subséquentes ; mais la nature travaille ensuite à le perfectionner de plus en plus.

Ainsi, dans le commencement, la circulation générale offre dans son système d’organes, un cœur à un seul ventricule, et même, dans les annelides, le cœur n’est pas connu : elle n’est accompagnée d’abord que par une circulation respiratoire incomplète, c’est-à-dire, dans laquelle tout le sang ne passe pas par l’organe de la respiration avant d’être envoyé à toutes les parties. Tel est le cas des animaux à branchies non perfectionnées ; mais dans les poissons, où la respiration branchiale est à son perfectionnement, la circulation générale est accompagnée d’une circulation respiratoire complète.

Lorsqu’ensuite la nature eut réussi à créer un poumon pour respirer, comme dans les reptiles, la circulation générale ne put être alors accompagnée que par une circulation respiratoire incomplète ; parce que le nouvel organe respiratoire étoit encore trop imparfait, que la circulation générale elle-même n’avoit encore dans son sys-